Le mythe du manager-coach et ses dérives

Si elle séduit de nombreuses entreprises, la mode du manager-coach n’est pas sans danger, tant pour les collaborateurs que pour les organisations.

De plus en plus en vogue depuis les années 1990, la notion de coaching s’est solidement installée dans l’entreprise. La posture de “manager-coach” s’est progressivement imposée au sein d’organisations souhaitant démocratiser la pratique du coaching en se reposant sur les forces vives de l’entreprise. Cette pratique trouve une résonance toute particulière avec la crise sanitaire que nous traversons : il n’a jamais été aussi important d’être à l’écoute, d’accompagner et de rassurer ses équipes. Pourtant, cette mode du manager-coach – souvent empreinte de bons sentiments un peu naïfs – peut être dangereuse. Il convient de s’en méfier et de la manier avec précaution.

Une posture aux contours mal définis

En agrégeant les résultats de différentes études sur le sujet, on constate que si la majorité des managers s’estiment être de bons managers-coachs, la plupart d’entre eux confondent la notion de coaching et de consulting. De même, près de 25% des salariés surestiment leurs compétences en matière de coaching. On peut donc résumer la situation ainsi : tout le monde aspire à être manager-coach, et s’en croit capable, mais peu de gens savent vraiment ce que cela veut dire, sans parler de réellement maîtriser les techniques nécessaires pour y parvenir.

La notion de « coach » s’est progressivement vidée de son sens ces dernières années. Alors que nous sommes de plus en plus accompagnés dans notre vie (coach sportif, coach de vie, coach nutrition, etc), n’importe qui peut devenir coach. Il n’y a donc qu’un pas à franchir pour
considérer que n’importe quel manager peut, à son tour, être un “manager-coach”.

Article par Alexandre Malarewicz

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